Two talks lined up in France

I have two talks on my latest book of essays, Nature, Essence and Anarchy, lined up for the month of May.

Both are in France and will, therefore, be conducted in French.

The first is on Tuesday May 2, 8pm, at the Bibliothèque Associative de Malakoff, 14 impasse Carnot, 92240 Malakoff. This is in the southern suburbs of Paris and close to the Métro station rue Étienne Dolet on line 13.

Then on Saturday May 27, from 7pm, I will be speaking a few hundred miles further south at the Bibliothèque-infokiosque, 152 Grand-rue, St Jean du Gard, 30270.

Needless to say, both of these talks will be followed by the chance for discussion.

Below is a French version of the book description to be found in English at winteroak.org.uk

Nature, Essence and Anarchy

Paul Cudenec, dans ce recueil d’essais, part de l’idée que l’avenir de notre espèce et celui de la planète sont menacés par la croissance incontrôlée du cancer capitaliste contre lequel il faut déployer une résistance puissante et cohérente.

Or, nous sommes saisis d’une paralysie qui nous rend difficile à concevoir et à formuler une pensée anticapitaliste d’un caractère authentique et holistique. Notre métabolisme intellectuel est affaibli.

La pensée anarchiste et anticapitaliste doit traverser la carapace du « politique » pour s’enraciner dans un sol exempt des présupposés du capitalisme.

L’anarchie naturelle

À partir de l’entreprise de Guy Debord de « changer le monde » en le débarrassant de ses artifices, Cudenec montre comment le capitalisme, pour cacher sa propre fausseté, nie la nature holistique de l’humanité et la possibilité de toute authenticité. Il explique comment, malgré le travail de Pierre Kropotkine sur la nature évolutive et solidaire de toutes les espèces – dont l’humanité –, les anarchistes restent curieusement nombreux à se méfier de l’idée de nature. L’abus fréquent du mot et la pression de la société industrielle tendent à le priver de sa pertinence. L’auteur se penche sur la philosophie naturelle de Paracelse, médecin du XVIe siècle, pour nous proposer de redécouvrir l’authenticité en ressentant en nous ce que celui-ci nommait le Spiritus Mundi, énergie vitale de l’univers.

Refus de la réalité : du nominalisme à la newthink

Cet essai montre comment la société contemporaine a du mal à accepter la réalité objective. George Orwell nous a mis en garde dans son roman 1984 contre l’État Big Brother pour lequel rien n’existe en dehors du cerveau humain. Cudenec constate que cette erreur remonte au nominalisme médiéval qui a voulu redéfinir les « universaux » traditionnels en termes de simples mots désignant des catégories inventées par l’homme. Chez les postmodernes et les postanarchistes de nos jours, cette approche se renforce jusqu’à nier la validité d’un concept, celui de l’essence. Tout serait construction. Le langage subjectif est confondu avec la réalité objective. Tout ce qui est étranger à la réalité capitaliste industrielle serait sans légitimité. Ainsi restons-nous captifs de la mentalité dominante.

Lorsque négatif est positif

Le désir anarchiste de détruire la société capitaliste ne peut être considéré comme négatif. Son but est d’ouvrir la voie vers un monde meilleur et il trouve son origine dans la conviction, exprimée par Rudolf Rocker et Noam Chomsky entre autres, qu’une société anarchiste est toujours possible et que les humains sont capables de vivre harmonieusement en tant qu’organisme social. Cette capacité, présente dans l’esprit humain, bien que sa prise de conscience et sa mise en pratique restent rares, reflète la tendance générale de l’univers à adopter une structure cohérente. Des conflits éclatent lorsque les structures innées de l’esprit humain rencontrent un monde extérieur qui ne leur permet pas de réaliser leur potentiel. Comme l’explique Otto Gross, certaines personnes cèdent et s’adaptent aux circonstances, tandis que d’autres se rebellent. La haine d’une société corrompue et dénaturée est fondée sur une vision positive de la vie telle qu’elle est censée être.

L’essence et l’empowerment

La vie moderne nous maintient dans un état de privation sensorielle. Si nous voulons découvrir notre réalité authentique, nous devons scruter nos profondeurs. Le « connais-toi toi-même » des anciens Grecs reste au centre du paganisme contemporain. La descente dans l’inconscient pour trouver le Soi, comme le conçoit l’anarchiste Gustav Landauer, est une reprise de l’univers organique décrit par Platon et Plotin, aussi bien que par la tradition soufie. L’idée que l’individu fasse partie d’une plus grande entité collective n’exclut pas celle de la liberté individuelle, insiste l’auteur, mais nous permet au contraire de franchir les limites imposées par notre séparation et révèle une vérité anarchique et un empowering, une volonté de puissance que l’autorité regardera toujours comme une hérésie dangereuse.

La naturaphobie et le culte industriel de la mort

L’appartenance de l’humanité à l’ensemble du vivant qu’est l’univers est une réalité essentielle de notre nature intime et elle resurgira toujours dans notre esprit. Le système industriel trouve des moyens ingénieux de bloquer et de détourner notre conscience de cette évidence. Il prétend que le progrès de ses technologies est indispensable à l’humanité. Une partie de la gauche est tombée dans cette confusion entre liberté individuelle et artifices industriels et en vient à condamner ainsi le naturalisme et l’essentialisme comme pensées réactionnaires. Le transhumanisme est un exemple extrême de cette tendance. Sa haine de la nature et de la vie, se liguent dans un déni des menaces polluantes et destructrices que nous cache sa vision aseptisée d’un avenir capitaliste.

L’œil du cœur

Échapper à la mentalité capitaliste, c’est comme creuser un tunnel pour s’évader d’une prison. Nous devons continuer assez profondément et assez loin pour passer au-delà de ses clôtures. Les anarchistes méconnaissent souvent que la société industrielle est intrinsèquement capitaliste et ils avalent le mensonge du « progrès ». Le Mahatma Gandhi a compris la nécessité de s’opposer à l’industrialisme et de redécouvrir la vie simple du village, l’harmonie naturelle de Sanatan Dharma. La culture traditionnelle a toujours fait obstacle au capitalisme et a été systématiquement éradiquée à travers le monde. Paul Cudenec rejoint E. F. Schumacher et Ranchor Prime pour nous appeler à revenir à la source des anciennes sagesses spirituelles afin d’approfondir notre opposition au capitalisme. Nous devons retrouver « l’œil du cœur » pour mieux comprendre la réalité à multiples facettes. Il nous faut une dimension métaphysique de notre révolte pour nous permettre de dépasser complètement les enceintes de béton du dogme industriel moderne.

Subjectivité nécessaire

La phrase bien connue « penser globalement, agir localement » se traduit au niveau philosophique comme « penser objectivement, agir subjectivement ».

Si, comme Platon et Plotin, nous définissons l’Univers comme exhaustif, il comprend nécessairement des abstractions ainsi que des objets – des nombres, des dimensions, des capacités et des possibilités. Nous ne pouvons pas connaître la réalité objective de cet Univers, mais nous devons savoir qu’elle existe et qu’elle comprend des abstractions.

Chacun de nous a une essence abstraite, qui est un potentiel plutôt qu’une limite : l’essence du papillon, par exemple, existe même dans la chenille mangée par un oiseau avant que cette étape physique ne soit réalisée. Les réalités spécifiques de notre existence subjective limitent provisoirement notre essence fondamentale en tant qu’aspect de l’Univers, dont nous devons rester métaphysiquement conscients. Mais cette limitation est aussi la seule façon dont l’Univers peut se manifester sous forme physique.

Il en va de même pour le temps. Nous ne pouvons expérimenter le temps que par la subjectivité nécessaire de notre existence, tout comme une aiguille doit suivre le sillon d’un disque de vinyle. Mais la musique est toujours contenue dans le disque, de la même manière que le temps est contenu dans un Univers qui contient tout. Notre présence subjective dans le présent signifie que nous n’observons pas seulement les événements qui se déroulent, mais participons au processus. Nous sommes partie prenante de l’auto-façonnage de l’Univers, avec toute la responsabilité que cela implique.

About Paul Cudenec 185 Articles
Paul Cudenec is the author of 'The Anarchist Revelation'; 'Antibodies, Anarchangels & Other Essays'; 'The Stifled Soul of Humankind'; 'Forms of Freedom'; 'The Fakir of Florence'; 'Nature, Essence & Anarchy'; 'The Green One', 'No Such Place as Asha' , 'Enemies of the Modern World' and 'The Withway'. His work has been described as "mind-expanding and well-written" by Permaculture magazine.

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